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Archive for avril 2012

Morrissey couché sur des photos et des ouvrages de Wilde.

On ne mesure pas toujours l’influence des genres, et les provocations abouties de Wilde. Je veux dire, on ne mesure pas son influence chez les dandys rockeurs -comme ils sont souvent nommés-.
Alors, je vous propose cet article en anglais (que vous pouvez traduire) qui a le mérite de présenter avec une légèreté utile, ce sujet pourtant sérieux :

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L’album des Beatles où figure Wilde au centre d’autre photographies de « mythes » -entre autres-

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J’aime Maupassant. Lire, voir, entendre, imaginer les nouvelles (et même la pensée) de Guy de Maupassant. Cependant, cette réflexion d’Oscar Wilde extraite du « déclin du Mensonge » à propos de l’oeuvre du romancier Français me semble toujours cohérente. Je vous la propose, suivie de mon commentaire (non non pas long !) et vous inviterai ensuite à entrer en liaison avec le site : www.maupassantiana.fr
Photographie du blog « audiocite.net »

Extrait dans Le déclin du Mensonge :

« En France, (…) les choses ne vont guère mieux. M. Guy de Maupassant, à l’ironie mordante et acerbe, au style âpre et vif, dépouille la vie des quelques haillons qui la couvrent encore pour nous montrer le pus d’horribles plaies béantes. Il écrit d’horribles petites tragédies où tout le monde est ridicule et ses comédies amères vous arrachent des larmes qui vous interdisent de rire. »

Oscar Wilde soutient dans un premier temps, qu’une œuvre littéraire qui ne travestit pas la réalité, n’est pas une œuvre digne d’intérêt, parce qu’elle se rapproche du journalisme qui a pour fonction d’informer le lecteur de faits divers. Maupassant s’en approche, avec savoir-faire certes, mais il colle exagérément au réel. Or le réel est laid, banal et sans surprise. Dans un deuxième temps, Wilde dénonce les sentiments qui ne promettent pas l’espoir. Lorsqu’il reproche à Maupassant de nous « interdire de rire », il est sérieux. Toute sa vie, Wilde a fui l’ennui, la solitude et la tristesse qui ne propose rien que le constat de désolation.
Le rire est bien la conséquence de situations cocasses, imprévisibles où l’imagination de l’homme est conviée avec sens. La surprise que provoquent les mots et l’histoire, doit être le but de l’écrivain. Renverser les valeurs, travestir des faits connus, multiplier les invraisemblances, c’est cela qui intéresse Oscar Wilde.

Il est souvent dans le don et son écriture offre un éventail d’idées que toutes ses formes d’expression ont valorisé : nouvelles, essais, théâtre ou roman. Il prouve par là que le pouvoir de l’imagination s’immisce dans toutes les œuvres intellectuelles, pourvu que la forme ne soit pas le but, mais un moyen de présenter l’œuvre.
Lorsque Wilde reproche à Maupassant de présenter « tout le monde » comme « ridicule », c’est qu’il désapprouve l’absence de grandeur d’un personnage et que la plupart d’entre eux présentent de toute façon trop de caractères qui les confondent avec des personnages réels et non pas de légende. On ne rêve pas. Le désespoir de Maupassant ne propose aucune issue, tant sur le plan éthique –le fond-, que sur le plan esthétique –la forme-. C’est là, une absence d’imagination et de grandeur de sentiments. Auquel cas, des solutions et des versions différentes du drame seraient proposées au lecteur. Maupassant verrouille les issues de secours, lorsque Wilde, en rédigeant ses œuvres de prison propose des voies de salut.

Autrement dit, Maupassant dépeint comme irrémédiables les situations observées. Et les êtres qui élaborent ou se meuvent dans les décors plantés, sont figés dans leur orgueil, leur analphabétisme ou leur mépris de classe avec les vicissitudes sentimentales qui les accompagnent fatalement. Il n’y a donc pas de surprise, pas de réel mouvement d’’une peinture à l’autre, comme dans un musée, et les protagonistes des nouvelles de Maupassant, sont, pour Wilde dans des impasses existentielles qui sclérosent les mouvements vitaux : l’élan, le renouvellement des émotions et de la pensée qui permettent justement l’éclat de rire et de joie, même face au désespoir.
C’est donc l’intention de Maupassant qui interroge Wilde : pourquoi s’obstine-t-il à dépeindre une réalité qui ne propose pas d’espoir, c’est-à-dire ce qui fait vivre : le projet ? Dans cette attitude, l’ironie qui préside à la lucidité des cyniques s’installe chez Wilde. Comme s’il disait : dénoncer ne suffit pas, condamner non plus, mais dénoncer et condamner en riant aux éclats ou en embellissant au moins le cadre d’un Drame, cela voile un peu les tristes et inévitables issues du devenir humain.
Ce dernier aspect est une conviction stoïcienne : Le monde est réglé par la puissance divine, alors si elle fait de l’être humain un fataliste qui ne peut agir sur les forces obscures régissant son futur, autant apprendre à s’y faire en toute sagesse, ou à en rire avec autant de détachement.
Pourvu que ce soit beau et toujours en mouvement.

Lou FERREIRA

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spectacle-oscar-wilde.htm Voici un lien qui vous renseignera sur les pièces de théâtre autour des oeuvres et de la vie de Wilde :

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Je vous propose aujourd’hui ce texte très intéressant de Gilbert Trolliet à propos de la préface d’Albert CAMUS pour le dernier poème d’Oscar Wilde : « La ballade de la geôle de Reading« . Toutes vos remarques seront les bienvenues. Plusieurs traductions des oeuvres de Wilde sont de qualité, mais les plus fiables restent celles de Pascal Aquien.

Voici le commentaire proposé , extrait de « La presse Anarchiste » , en 2007. référence du lien : spip.php?article355

La Presse Anarchiste


Photo extraite du site « Au bonheur de lire » : cadreecrivain3.jpg

Lectures :

Oscar Wilde : la Ballade de la geôle de Reading -mercredi 9 mai 2007, par Trolliet (Gilbert)-

Précédée d’une préface d’Albert Camus. Texte anglais et nouvelle traduction française de Jacques Bour. (Éditions Falaize, Paris.)

L’étrange actualité, et combien poignante, que celle de la Ballade de la geôle de Reading, dont les cent et quelques strophes nous reviennent accompagnées d’une traduction française nouvelle de Jacques Bour, précédées d’un texte remarquable d’Albert Camus. Ce long poème, s’il fait un mince volume, pèse d’un poids singulier dans l’orbe de la conscience contemporaine, et ce poids n’est autre que celui de la culpabilité qui s’ignore elle-même ou qui ne s’avoue point. Nos démons véritables ne gîtent pas dans les profondeurs réputées honteuses ou primitives de notre être. Ce qu’ils sont, et d’où ils procèdent, Camus nous le laisse bien entendre, en une série d’approximations d’autant plus saisissantes qu’elles sont plus dépouillées et qu’elles s’appliquent mieux à un cas particulier. Mais le particulier seul sait rendre compte de la complexité humaine, déceler — c’est ici le propos de Camus — le tragique essentiel inscrit dans l’insuffisance du « moi » et l’aliénation subséquente d’autrui. « On peut être sûr que le talent qui n’a su produire qu’une œuvre artificielle ne pouvait soutenir qu’une vie frivole et sans portée. Dîner tous les soirs au Savoy n’exige pas forcément du génie, ni même de l’aristocratie, mais seulement de la fortune…
Il est douteux que Wilde ait jamais pensé, avant sa condamnation, qu’il existât des prisons. S’il y a pensé, c’est avec la conviction tacite qu’elles n’étaient pas faites pour les hommes de sa qualité… Du jour au lendemain, le voilà, au nom du scandale, scandaleusement persécuté. Sans trop savoir encore ce qui s’est passé, il se réveille dans une cellule, vêtu d’un treillis et traité en esclave… Il n’a plus d’autre honte, mais cuisante il est vrai, que d’avoir été complice de ce monde qui juge et condamne en un moment, avant d’aller dîner aux chandelles. « Il n’y a pas — écrit-il alors au plus frivole de ses amis — un seul malheureux être enfermé avec moi dans ce misérable endroit qui ne se trouve en rapport symbolique avec le secret de la vie. »

« Du même coup, il découvre les secrets de l’art… Wilde reconnaît que, pour avoir voulu séparer l’art de la douleur, il l’avait coupé d’une de ses racines et s’était ôté à lui-même la vraie vie… Dans sa plus haute incarnation, le génie est celui qui crée pour que soit honoré, aux yeux de tous et à ses propres yeux, le dernier des misérables au cœur du bagne le plus noir. Pourquoi créer si ce n’est pour donner un sens à la souffrance, fût-ce en disant qu’elle est inadmissible ? La beauté surgit à cet instant des décombres de l’injustice et du mal… En quelque endroit de son cœur, à quelque moment de son histoire, le vrai créateur finit toujours par réconcilier. Il rejoint alors la commune mesure dans l’étrange banalité où il se définit. Combien d’artistes qui refusent ainsi avec hauteur d’être un homme de peu ? Mais ce peu aurait suffi à leur donner le vrai talent que, sans lui, ils ne peuvent plus atteindre. »

« L’art qui refuse la vérité de tous les jours y perd la vie. Mais cette vie qui lui est nécessaire ne saurait lui suffire. Si l’artiste ne peut refuser la réalité, c’est qu’il a pour charge de lui donner une justification plus haute. Comment la justifier si on décide de l’ignorer ? Mais comment la transfigurer, si on consent à s’y asservir ? » C’est tout le procès de l’art « engagé » qu’il semble que Camus rouvre ici. Il l’assume pleinement, et il ajoute : « À la rencontre de ces deux mouvements contraires, comme le philosophe de Rembrandt entre l’ombre et la lumière, se tient le vrai génie. C’est pourquoi, au sortir de sa prison, Wilde, épuisé, ne trouve nulle autre force que d’écrire cette admirable Ballade et de faire retentir à nouveau les cris qui jaillirent un matin de toutes les cellules de Reading pour relaxer le cri du prisonnier que des hommes en frac pendaient…
Alors, peut-être, commence une autre folie qui, sous le choc de la découverte, identifie aveuglément toute vie avec la douleur. Mais à ce moment, Wilde ne mérite plus que tendresse et admiration ; son siècle seul, le monde où il vivait, est responsable. C’est en effet la culpabilité des sociétés serviles, comme est la nôtre, qu’il leur faille toujours la douleur et la servitude pour entrevoir une vérité qui pourtant se trouve aussi dans le bonheur, quand le cœur en est digne. »

Mais, après la Ballade, Wilde ne produisit plus rien. « Il connut sans doute l’indicible malheur de l’artiste qui sait les chemins du génie, mais qui n’a plus la force de s’y engager. La misère, l’hostilité ou l’indifférence firent le reste. » Le monde pour qui il avait vécu, remarque Albert Camus en une sentence d’une cinglante ironie, « tourna le dos à celui qui avait été le héros de ses fêtes vides. Et, se jugeant alors lui-même une seconde fois, ce monde condamna encore le poète, non pour le vice d’avoir été superficiel, mais pour l’impertinence d’avoir été malheureux. »

Qu’on me pardonne ces trop longues citations. Elles m’ont paru l’exacte contrepartie morale et l’éclairement intérieur le plus juste d’un poème qu’on ne peut relire sans en projeter l’éloquence passionnée dans le temps où nous sommes. La haute poésie, parce qu’elle œuvre à même la durée et l’exalte ou la transcende, témoigne pour tous les temps et dénonce toujours à nouveau la solitude de l’homme parmi les hommes. Mais du même coup, elle cautionne tous ses rêves d’avenir solidaire et son infrangible dignité.

Gilbert Trolliet

Bien entendu, l’actualité d’Albert CAMUS est portée par l’étude approfondie de son oeuvre et de sa vie par Michel Onfray aux éditions Flammmarion :

Merci à tous et à très vite !

Lou

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Chers Amis, Grâce à notre association, des personnalités comme celle de David Meulemans, éditeur, nous permettent de nous mettre en liaison avec des auteurs et des ouvrages fondamentaux, dans une mouvance esthétique fin-de siècle réactualisée.
Je vous joins son message et ses liens ci-dessous !
A bientôt !

Lou
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Madame,

Découvrant votre association, je me décide à porter à votre attention cette récente retraduction du manifeste politique d’Oscar Wilde parue aux Éditions Aux forges de Vulcain:

L’Âme humaine et le socialisme, d’Oscar Wilde

Je vous indique que notre maison est aussi engagée dans un programme de traduction de l’intégrale de l’œuvre de fiction de William Morris, dont nous avons déjà publié deux titres: « Une rêve de John Ball » et « Le pays creux ».

Cordialement,

David Meulemans

David Meulemans
Président des Éditions Aux forges de Vulcain
131 Avenue de Flandre – Bat E2
75019 – Paris
http://www.auxforgesdevulcain.fr
facebook.com/auxforgesdevulcain

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Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion : mon ami Tristan Garcia qui a obtenu le prix Flore avec son roman « la meilleure part des hommes », voit son roman mis en scène à la Cartoucherie. (théâtre de la tempête).
Vous pouvez vous renseigner en jetant un oeil sur le lien ci-dessous, mais tout autant vous renseigner sur son actualité dé-bor-dante que je ne manquerai pas de vous signaler.
A bientôt cher Tristan !
Lou

Réservations Tristan Garcia

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Patrick Chambon est un artiste peintre qui a eu un jour la belle idée de reproduire un univers wildien, avec des sauts judicieux de siècle en siècle, et d’auteurs en auteurs, tous, ayant un lien direct pourtant avec l’esthétique d’Oscar Wilde.
Ce travail est une pure merveille d’intelligence qui joue avec l’intuition. Il n’a pas encore été publié mais vous pouvez le trouver dans le journal de « rue des Beaux Arts  » auquel collaborent des valeurs sûres (voir les liens avec la Société Oscar Wilde et The Oscolars).

Mais, depuis, il poursuit son chemin d’esthète, en toute indépendance , et « Lacan La scène » est né il y a quelques jours.
Un succès de librairie que de nombreux psychanalystes apprécient (ce qui relève du miracle ?).

J’aurai l’occasion de l’interviewver bientôt pour mettre en lumière ce qui provoque dans son travail de tels silences éloquents , avec une justesse dans dans les postures, qu’elles soient dessinées ou intervenant dans la pensée même de Lacan…

Lou

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LE 1er MAI : PREMIERE DE MA PIECE  » L’OMBRE D’OSCAR WILDE  » Au Théâtre du Nord-Ouest

Voici les dates et le lien que vous pouvez utiliser pour réserver :

Réservations sur Billet Réduc.

N’hésitez pas à me contacter pour toutes les informations sur cette pièce !

Lou Ferreira

06 74 70 09 05

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"La création de soi"

Chers Amis,

J’ai eu l’occasion de reçevoir à plusieurs reprises Daniel Salvatore Schiffer pour ses ouvrages sur le dandysme, et sa biographie sur Oscar Wilde. Vous connaissez sûrement ce dernier bel exemplaire que l’auteur aura l’occasion de vous dédicacer lors du prochain Salon littéraire le Samedi 28 Avril 2012 dès 19h30.
Il est toujours en vente aux éditions François Bourin éditeur, (que je connais bien pour avoir reçu plusieurs auteurs dont Emmanuel Jaffelin ou Tristan Garcia). C’est un ouvrage d’art (49 E), dans lequel vous retrouverez les plus belles figures d’une époque finalement non révolue… ?
Il nous le dira.

A très bientôt

Lou FERREIRA

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Chers Amis,

Si le sort des victoriennes, n’était, objectivement pas à envier quant à la rigidité des moeurs qui leur était imposée -et qu’elles acceptaient souvent sans contestation-, celui des dandys était tout autre, et leur être-même, leurs attitudes pseudo réactionnaires ou provocatrices, et leur élégance originale étaient une forme de contestation contre un monde nouvellement industrialisé qu’ils exécraient.
Baudelaire en a posé les plus belles pages….

Ceci dit, cette fête a une double signification : tout d’abord, elle rend hommage aux tenues excentriques et aux modes de cette fin-de siècle -en général- que nous apprécions sur le plan esthétique (je ne pense pas que Coco Chanel m’admirerait, ni même Oscar Wilde puisqu’il souhaitait transformer la mode des femmes en les soulageant de leurs corsets au moins etc…)

Mais c’est une fête, ce n’est pas notre mode de vie. C’est une journée exceptionnelle pour célébrer une époque artistique qui nous est chère.
Ensuite, cette fête est l’occasion de réunir des amis et de nouveaux venus croisés pendant cinq belles années, lors de mes salons Littéraires parisiens. Il s’agit donc d’un anniversaire !

Et puis, passer beaucoup de temps entre des cours de philosophie à préparer, des corrections de manuscrits, des pièces de théâtre à revisiter, l’organisation de ces Salons mensuels avec des personnalités riches etc… Donne envie de s’amuser un peu enfin !.

Je vous donnerai toutes les informations nécessaires aux environs du 15 Avril prochain, afin que vous puissiez vous inscrire. Que l’on se connaisse ou non !

Cordialement,

Lou FERREIRA

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