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Archive for août 2012

Diderot.

Cela faisait quelques temps que je lisais de nombreux articles de Jacques Darriulat, professeur de philosophie esthétique à Paris IV. Au fur et mesure s’est installée une évidence : ce site est probablement le meilleur site de philosophie esthétique qui existe en France.
Que ce soit Proust, Nietzsche, Platon, Cézanne ou Montaigne (et tant d’autres !), si vous avez envie d’approfondir la pensée de quelques philosophes, de vous nourrir d’une idée artistique ou d’en critiquer la valeur esthétique, ce site est un outil essentiel, profond et d’une richesse inépuisable puisque c’est l’intention première de son auteur. Un travail constant qui souligne le respect qu’il a de ses lecteurs…

Alors belles réflexions à tous ! : index.html

SURTOUT, NE VOUS LAISSEZ PAS DÉCOURAGER PAR LA PAGE D’ACCUEIL AUSTÈRE…. ALLEZ PLUS LOIN, VOIR TOUTES LES PAGES MASQUEES.

Merci et belle soirée,

Lou Ferreira

Camille Claudel. (Juste le plaisir de la regarder…)

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Brummel. Image extraite du site / blog : acoeuretacris.centerblog.net

Chers Amis, ce ne sont pas les définitions sur le dandysme et sur les dandies qui nous font défaut, mais des surdéterminations qu’il vous faudra déconstruire pour en extraire la définition qui vous sied le mieux. Je veux dire celle qui, à vos yeux aujourd’hui, correspond à votre désir d’être unique ou d’apprécier l’unicité masquée en vous.

Pour reprendre une formule qui me plait chez Monsieur Jean D’Ormesson, et que je réutilise avec mes propres termes : ce n’est pas l’habit du dandy qui fait l’être du dandy, mais c’est l’être du dandy qui fait de lui un Autre, l’Unique.

C. Baudelaire.

On peut être pauvre, non aristocrate, ce n’est pas ce qui glorifie assurément le dandy d’emblée, c’est une posture d’abord : une révolte indicible, intérieure qui nous donne envie de fuir à jamais la banalité d’une pensée, d’une action, et d’une toilette. Et si j’aime Oscar Wilde, c’est parce que j’ai toujours eu la sensation que son goût immodéré pour le beau ne s’accompagnait pas de mépris pour les basses classes qui ne pouvaient pas accéder à son style de vie et de pensée.
Relisez  » L’âme de l’homme sous le socialisme  » au même moment où il publie « Le portrait de Dorian Gray », sa générosité d’âme n’est en rien incompatible avec sa vision du dandysme…
Il est au-dessus d’une suffisance que je côtoie régulièrement chez nombre d’individus, et qui se donnent une apparence de profondeur esthétique.
Vous me direz, c’est déjà ça.

Lou.F

Je vous propose deux définitions : celle-ci sur  » Qu’est-ce que le dandy ? » :

etudes_metapo_plv_dandy.html

Et celle-ci sur Le dandysme dans « le traité de la vie élégante » :

0402.pdf

Pour ceux et celles qui ne connaitraient pas encore le site des « nouveaux dandys », je vous propose leur lien fort utile quant aux ouvrages -en particulier- et à la beauté de sa conception en général :

dans-son-excellente-%C3%A9tude-intitul%C3%A9e-la-vie-%C3%A9l%C3%A9gante-ou-la-formation-du-tout-paris-1815-1848-anne-martin-fugier-consacre.html

Belle soirée à vous tous et à demain !

LOU FERREIRA

Photo extraite du site / blog : mors-rosae.over-blog.com

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CHERS AMIS,

Je remercie mes collaborateurs du Cercle Esthétique et Philosophique wildien de m’autoriser à utiliser ce blog pour une annonce qui concerne MES SALONS LITTÉRAIRES PARISIENS.

La plupart d’entre vous le savent déjà, ces salons littéraires existent depuis bientôt 6 années déjà. La rentrée Littéraire se fera le SAMEDI 29 SEPTEMBRE. Je vous en informerai par courriel comme d’habitude.
Mais pour célébrer dans la bonne humeur l’anniversaire du décès d’Oscar Wilde, voici ce que je vous propose en mon nom :

LE SAMEDI 1er DECEMBRE 2012 dès 19h30

Vous viendriez TOUS VÊTUS FIN-DE-SIECLE , BELLE ÉPOQUE ou style « ENTRE-DEUX GUERRES » au lieu habituel des Salons Littéraires et je vous ferai un exposé philosophique sur Oscar Wilde. Ensuite, nous sortirions de ce Salon Littéraire pour aller dîner dans un restaurant de qualité. Certes, nous allons nous faire remarquer, mais pour être « autres » il faut du courage ….

Le repas sera à votre charge, mais je m’occupe de la réservation du restaurant : soit celui de la rue des Beaux Arts (dans le meilleur des cas), soit un autre que vous pourriez me conseiller mais il faut que je réserve pour 30 à 35 couverts début Septembre 2012 ! Donc écrivez-moi rapidement à :

liliane-lou@wanadoo.fr

POUR CONFIRMER VOTRE VENUE

Merci à tous !

LOU FERREIRA

Laloue.

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Lou Salomé. Photo extraite du site / blog : cafegradiva.ro

Chers Amis, avant de retrouver les œuvres de certains d’entre vous et des sociétés de réflexions littéraires et philosophiques fin-de-siècle, je souhaitais aborder cet auteure majeure de la fin du XIXème siècle et de l’entre-deux guerres : Lou Andréas Salomé.
Les biographies, je les accumule, je les relis avec le temps. Elles se complètent et reflètent surtout ce que les biographes aiment ou ne comprennent pas de cette femme hors-du commun.
Je ne vais pas à mon tour, rajouter quelques mots complémentaires (ou superficiels) sur le travail de pensée de cette femme de caractère, mais vous proposer une biographie empruntée au site original :
index.aspx

Ils nous présentent cette approche de Lou Andréas Salomé et elle me semble digne de confiance :

Lou Andréas-Salomé (1861-1937). Photo extraite du site / blog : friedrichnietzsche.de

« Lou Andréas-Salomé est née en 1861. Elle est la fille du Général Gustav Von Salomé et d’une femme délicate et fine, qui a mis au monde avant elle cinq garçons. Elle vivra toute son enfance dans le bâtiment d’état major à Saint Pétersbourg. Elle se mariera en 1887 avec le professeur Andréas, professeur d’études orientales à Berlin ; de cette union elle dira : « face à face », mais plutôt « dos à dos ». … mariage étrange qu’elle ne sait pas véritablement expliquer : contrainte ? acte d’amour ? impératif intérieur ? acte irréparable ? Le dernier chapitre de « Ma vie » semble exprimer tout ce questionnement.

A l’âge de 17 ans, Lou Salomé choisit comme père spirituel, Hendrick Adolph Gillot, pasteur hollandais de Groningen et attaché à l’ambassade hollandaise à St Pétersbourg. De lui, elle apprendra la pensée rigoureuse et elle dira dans « Ma vie » :

« Je voudrais révéler ici une chose étonnante : ce genre de travail intellectuel me donnait surtout l’impression d’accomplir une tâche féminine, alors que tout ce qui touchait à la poésie me semblait spécifiquement masculin, c’est pourquoi mes personnages féminins sont vus la plupart du temps, avec les yeux d’un homme. Cela remonte au début de mon adolescence : la pensée abstraite à laquelle mon ami m’initia était indissociable de l’amour que j’avais pour lui en tant que femme, tandis que ce qui stimulait l’imagination se heurtait à son interdiction et ne pouvait se libérer de cet assujettissement que par une attitude de défi toute masculine. »

Le Pasteur était déifié par Lou Andréas-Salomé ; mais ce mythe sera brisé par une proposition en mariage, en 1880, qu’elle refusera bien sûr, et qui provoquera son éloignement.

Lou A. Salomé . Photo extraite du site / blog : leseditionsdeminuit.com

Le pasteur Gillot avait orienté Lou Andréas-Salomé vers l’occident. Après St Pétersbourg, elle se dirigera donc vers Zurich où elle fréquentera l’université ; puis, malade, vers l’Italie où elle rencontrera Malwida Von Meysenburg, femme de Lettres et sorte de Mécène, qui avait conçu l’idée bizarre de fonder un monastère pour « Esprits libres »; par son intermédiaire, elle commence ses longues amitiés avec les hommes… « La différence entre femmes est essentiellement quantitative, et entre hommes qualitative. » (in Eros)

Amitié avec Paul Rée (1849-1901), philosophe, auquel elle vouera une affection profonde ; mais son mariage avec Andréas provoquera la rupture : Rée ne supportera pas le partage.

Amitié avec Nietzsche (1844-1900), philosophe, auquel, lui qui est tourmenté par la souffrance, enfermé dans sa solitude, et à la recherche d’un dieu auquel il ne peut renoncer, elle se refusera comme épouse. Une tentative de vie commune, à laquelle tenait beaucoup Lou Andréas-Salomé, vie commune entre Rée, Nietzsche et elle-même, sera un échec (cf. le film de Cavani, en 1977, « Au delà du Bien et du Mal »). Les rapports avec Nietzsche ont été difficiles, mais c’est elle qui, lorsqu’il sombrera dans la folie, se chargera de défendre son œuvre à travers un livre qu’elle intitulera : « Frédérick Nietzsche, d’après son oeuvre ».

F. NIETZSCHE. Photo extraite du site / blog : noteworthy.zasu.us

« L’âme de la femme est une surface, une couche d’eau mobile et orageuse sur un bas-fond. Mais l’âme de l’homme est profonde, son flot mugit dans les cavernes souterraines : la femme pressent la puissance de l’homme mais ne la comprend pas. » Nietzsche  » Ainsi parlait Zarathoustra »

Amitié avec Rilke (1875-1926), poète, avec qui elle découvrira l’amour ; sentiment qui ne l’empêchera pas de le quitter lorsqu’elle comprendra que sa présence à ses côtés sépare l’homme du poète, nuit à son génie.

« Pour la première fois je compris que l’ « oeuvre », qui allait maintenant naître grâce à toi à quel que prix que ce fut, était ton seigneur et maître légitime. Qu’exigerait-elle encore ? Mon coeur s’arrêta de battre, et quelque chose en moi salua les Elégies qui allaient mettre des décennies à naître. » …

Lou Andréas-Salomé « Ma vie »

Les « Elégies de Duino » représentent l’oeuvre majeure de Rilke. Rilke est né à Prague d’un père prétentieux dont le seul désir était d’en faire un militaire haut gradé. Il sera pendant un certain temps le secrétaire de Rodin…Il ne saura sortir d’une grande solitude morale. Avec Rilke, Lou Andréas -Salomé retrouvera l’orient, la Russie, terre natale… ce sera pour elle, une grande joie que ces retrouvailles.

Rainer Maria RILKE. Portrait extrait du site / blog : payingattentiontothesky.com

Amitié avec Freud (1856-1936), médecin, psychiatre, inventeur de la psychanalyse. Elle lui portera l’attention d’une collaboratrice. Avec lui, elle découvrira le concept d’inconscient qui lui faisait défaut dans ses analyses de Nietzsche et de Rilke.

« De fait, le bonheur d’aimer comporte aussi, à côté de ce trop plein qui requiert une détente et semble donc vouloir se débarasser de la libido, le désir toujours insatiable, sans cesse renaissant, qui ne connaît que la soif de la libido – l’insatisfaction constante, que rien ne pourrait apaiser, sinon le degré absolu d’identification avec ce qui, originairement, représentait la totalité du monde, le Moi et le Toi, le physique et le psychique »

Lou Andréas-Salomé « Eros »

Que dire d’autre ? Qu’elle désirait que ses cendres soient dispersées dans la nature à sa mort !!! Et nous finirons par ce mot de Nietzsche lui faisant parvenir « Humain trop Humain » : « Ce livre vous appartient ; aux autres on le donne… ». Elle meurt en 1937…mais restent ses oeuvres…

Lou Andréas Salomé, Paul Rée et Nietzsche. Photo extraite du site / blog : aevigiran.over-blog.com

Esquisse bibliographique

Ses oeuvres littéraires

* Une lutte pour Dieu (Nietzsche)

* Ruth (Gillot)

* Fenitschka (Wedekind – qui lui écrira LULU)

* Frère et soeur (Tausk et Freud)

* La cape magique

* Figures de femmes dans Ibsen

Ses oeuvres philosophiques

* Ma vie éd. PUF (sorte d’autobiographie)

* Eros éd. Minuit

* L’amour du narcissisme éd. Gallimard

* Lettre ouverte à Freud éd. Seuil / Points

* Friedrich Nietzsche à travers ses oeuvres éd. Grasset

* Correspondances – avec Rilke aux éditions Gallimard // avec Freud aux éditions Gallimard //

avec Anna Freud (A l’ombre du père) aux éditions Hachette

Ecrits « à propos » de Lou Andréas-Salomé

* E. F. Peters Ma soeur, mon épouse, aux éditions Gallimard / TEL (première étude de référence)

* Angela Livingstone (directrice du Centre d’Etudes Russes et soviétiques) Lou Andréas-Salomé, sa vie et ses écrits, aux éditions PUF en 1990

* Stéphane Michaud (professeur de littérature comparée) Lou Andréas-Salomé, aux éditions du Seuil en 2000

* Françoise Giroud (journaliste et femme politique) Lou : histoire d’une femme libre, aux éditions Fayard en 2002

* Dorian Astor Lou Andréas-Salomé, aux éditions Gallimard / Folio biographie en 2008

* Michel Meyer ( écrivain, journaliste) Lou Andréas-Salomé, la femme océan, aux éditions du Rocher en 2010

* Elisabeth Barillé (écrivain d’origine russe) Lou Andréas-Salomé : l’école de la vie, aux éditionsdu Seuil / Points en 2010 [cf. le site de France-Culture , émission « Les racines du ciel » du 11/09/2011]

* Isabelle Mons (professeur de littérature comparée) Lou Andréas-Salomé : en toute liberté aux éditions Perrin en Mai 2012 [cf. le site de France-Culture, émission « Le journal de la philosophie » du 04/07/2012]

* Un Album : Yves Simon (artiste) Lou Andréas-Salomé, aux éditions Mengès

Lou Salomé à l’âge de 20 ans. Photo extraite du site / blog : yasamaugrasi.com

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REMERCIEMENTS AU SITE AlivreOuvert.htm

Dont cette biographie succincte est extraite -en dehors de quelques passages exclus, des photos et de mon introduction.

Et pour finir (momentanément), je vous recommande la lecture de cet entretient avec Pascale Hummel, spécialiste de Lou Andréas Salomé sur le lien du site très intéressant de « FABULA.ORG » :
A LIRE !!
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BELLE JOURNEE A TOUS !

LOU FERREIRA

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Coco Chanel.

(Un petit signe à Mademoiselle Chanel avant de lui consacrer dans les prochaines semaines un article).

Ce soir, je tiens à faire une sorte de rappel – tout en rendant hommage – aux sites et aux blogs dont je respecte absolument le travail.
Je vais rappeler l’évolution de certains d’entre eux. Je pense réellement que leurs articles, leurs idées, leur art nous épanouissent tous et que nous sommes loin d’en avoir fait le tour…! Ce site nôtre est celui qui part à la recherche des travaux de tous les amoureux fin-de-siècle (entre autre) et qui propose , je le rappelle, des activités et des réflexions esthétiques et philosophiques wildiennes sur tout ce qui se propose à nos sens.

Mais à tous nos amis également :

Tout d’abord, je salue Mademoiselle Ariane Charton qui non seulement anime avec Karen Malka des soirées littéraires à L’entrepôt à Paris, mais surtout, elle tient avec intelligence et finesse ses articles dont le dernier en date est :

blondin-lalcool-et-la-rentree-litteraire  » LES ÂMES SENSIBLES  »

Berthe Morisot.

Ensuite Mademoiselle Aurore Mosnier qui travaille avec bonheur sur toutes les expositions à ne pas manquer, et sur tous ces monuments parisiens (et européens !) que nous n’avons pas nécessairement eu l’occasion de voir ou de comprendre : voici le dernier en date ! : Le Diable bâtisseur : l’exemple du pont Valentré

(D’ailleurs, toutes les images des peintures de Berthe Morisot me permettent de rappeler que son article sur « La Morisot » est très instructif évidemment).

Berthe Morisot.

Ensuite, je vous rappelle le travail précieux de la Société Oscar Wilde Française et qui poursuit, entourée d’universitaires motivés, une route parsemée de lys en l’honneur de ce cher Oscar ! J’avais consacré cet article avec leurs références incluses : de-the-oscolars-a-la-rue-des-beaux-arts-hommage-a-oscar-wilde

Berthe Morisot.

Je suppose que vous n’avez pas non plus oublié la délicatesse du beau site épuré de Monsieur Pierre de Bonneuil, ses recherches et ses pensées voyagent toujours, il m’en tient informé : C’est ici : www.pierredebonneuil.fr

Et un article intéressant dont il vient de m’informer l’existence (une belle contribution…) :
a-journal-of-elegance-monsieur-magazine

POUR VOUS MESSIEURS ! (avant tout ?)

Et puis les dessins et autres travaux du sympathique aristocrate (ce n’est absolument pas un pléonasme) Massimiliano Mocchia Di Coggiola : Régalez-vous toujours ! : disegni

Emile Vernon.

Mon ami, le sulfureux et intransigeant Patrick Cardon qui continue d’enrichir nos bibliothèques et nos esprits avec les questions sur / et pour la littérature homosexuelle : gaykitschcamp.blogspot.fr

Berthe Morisot.

Je rappellerai l’actualité d’autres artistes et écrivains très bientôt également !

SANS OUBLIER LES PROCHAINES INFORMATIONS SUR  » LA NUIT DES ESTHÈTES  » en 2013 !!

Laloue. Paris.

A bientôt !

LOU FERREIRA

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Chers Amis,

Et si vous preniez quelques minutes pour accompagner ces réflexions premières, celles qui se sont imposées à moi lorsque j’ai abordé l’œuvre du grand Wilde ?

Vous le savez, Oscar Wilde surprend sur un point précis quand on se penche sur la totalité de son œuvre littéraire et artistique : il est juste de le considérer en tant que dramaturge, ses pièces ayant été jouées de son vivant, avec –pour la plupart- un succès considérable qui perdure aujourd’hui dans le monde entier. Il est tout aussi juste de le considérer comme poète, ne serait-ce que pour la beauté du style et du thème de « la Ballade de la geôle de Reading », (poème rédigé à sa sortie de prison). On peut également respecter son œuvre en tant que romancier, puisque son Portrait de Dorian Gray demeure l’un des romans les plus lus au monde également.

Mais, ses contes, ses nouvelles, ses essais, ses aphorismes et ses lettres (dont la plus précieuse « De Profundis » est régulièrement lue sur les scènes parisiennes), tous ses travaux témoignent d’une volonté impressionnante de tester son imagination, et de la mettre au service de tous les styles de figure littéraire. Au moins.
Mais si l’on prend un peu de recul, en moins de dix années, la majeure partie de son œuvre est rédigée. Comme s’il était pressé, avide de tester ses talents littéraires pour prouver que le Beau peut s’apprécier dans un savoir-faire multiple. Mais aussi pour vérifier que les effets produits par son imagination artistique, ont des répercussions réelles et efficaces sur un large public, sur le lecteur dans son intimité, et par conséquent, sur le développement de sa propre individualité.

En ce sens, Oscar Wilde se présente comme un artiste insatiable, alternant des périodes d’absence de concrétisation (c’est-à-dire que Wilde ne semble jamais avoir eu de problème d’inspiration, mais de volonté de concentrer son énergie débordante en réalisations plus soutenues), et celles, plus boulimique d’un travail dont la densité de la réflexion surprendra.
Mais que veut prouver Wilde en diversifiant son style et sa parole vive ? Aurait-il quelque chose à combler, à transformer ou à masquer pour se plonger avec autant d’avidité sur une pluralité de formes hybrides que son esthétisme saura toujours mettre en valeur ?
Si André Gide ne nous avait pas rapporté l’aveu du poète –souvent mentionné- : « Il faut que quelque chose d’autre arrive », nous en aurions eu au moins l’intuition. Ce feu d’artifice de style renseigne sur l’incapacité de Wilde à supporter l’ennui.
Tout ce qui a été prouvé, démontré, ou reconnu, doit être dépassé et il apparaît que son enthousiasme est alors mis à rude épreuve.

Nous comprenons l’enthousiasme tel que Platon l’avait pensé, c’est-à-dire cette forme d’irrationalité chez l’artiste qui donne l’impression qu’il s’agite et crée avec empressement comme s’il était inspiré des dieux. Ce n’est qu’une impression première, et il est évident que cette inspiration divine reste tout à fait symbolique. Elle participe de ce pouvoir réel et maîtrisé chez Wilde, de s’approprier toutes les figures de styles possibles, pour en faire des chefs- d’œuvre ou des écrits à succès qui, pour certains, n’ont jamais cessés d’être joués ou lus depuis leur création ou leur publication .

Il y a également le fait que Wilde désirait s’adresser à tous. La beauté et l’art devaient être accessibles au plus grand nombre puisque c’était une des conditions du vivre mieux. Disons que le moyen de vivre mieux passe par la ferveur artistique, et que le but de l’épanouissement personnel et social se posait dans le fait d’être un artiste, absolument.
Le Beau concerne donc la société et les individus dans leur ensemble, et pour accéder à leur sensibilité et leur intelligence esthétique, il était nécessaire, non seulement d’en élaborer une théorie, puis de prouver qu’il était possible de l’adapter à toutes les formes d’expressions littéraires qui avaient pour fonction de sensibiliser les êtres, et transformer leur vision des hommes, des choses et d’eux-mêmes.

Dans le même temps, Wilde se testait : un artiste dont les mots constituent la matière première de son art, doit savoir sans cesse se renouveler, développer une imagination prodigieuse qui va chercher au-delà du déjà-vu, ce qui se cache et ce qui se joue derrière les apparences ou dans l’apparaître même. Pourvu que la beauté soit au rendez-vous, avec l’espoir de provoquer un enthousiasme ou des sentiments plus nuancés…
La création de Wilde, nous l’avons dit, se propose sous des formes pluralistes, multiformes, mais qui existaient en lui sous des formes nuancées de couleurs en puissance . Dans l’ombre, l’histoire de son enfance et de son adolescence préparait cet acte de création qui est la mise en lumière d’une œuvre déjà-là, à libérer de l’ombre de ses ancêtres pour être.

Lorsque nous évoquons les agirs de Wilde, c’est bien en le différenciant du produire. C’est-à-dire, qu’il y a dans l’histoire de l’œuvre wildienne, un préambule qui n’est pas l’œuvre elle-même, mais qui l’annonce. Par exemple, les conférences de Wilde aux Etats-Unis en 1882, sont antérieures à la majorité de ses œuvres les plus connues, et pourtant, elles annoncent sa production et la couleur de ses futures provocations. Wilde se dirige vers son art, il prépare ses armes en vue de son esthétique théorique et pratique.

Pour cela, la distinction première qu’il nous faut envisager se fixe avec les trois états d’être et de faire son art : la provocation, la subversion et la contestation. Comment situerons-nous l’agere et le facere de l’œuvre de Wilde ?
La contestation, se situe principalement dans des discussions assez vives que Wilde a pu entretenir avec certains porte-drapeaux d’une esthétique qu’il partageait plus ou moins (par exemple, ses diatribes à l’encontre de Whistler ou certaines critiques artistiques sans grand enjeu).
L’attitude de Wilde consistera tout autant à mettre en évidence ses contestations contre de multiples idées reçues (dans « Intentions » ou « l’âme de l’homme sous le socialisme »), mais les réactions se limiteront à des pamphlets et du cynisme de la part de ceux qui s’attaqueront à lui. Cependant, ces contestations vont nourrir les provocations de part et d’autre parce que les virulences esthétisantes de Wilde se font en public ou par voie de presse. Il aime les mises en scène, même lorsqu’il est acteur de sa propre pièce.

Nous l’avons vu, la provocation incite souvent au conflit physique (ce sera son cas, mais en prison. Son corps ne sera pas proposé en duels –fréquents à son époque – mais la loi lui en imposera un autrement) : Il y a cependant toujours l’idée d’un défi à lancer, et nécessairement à relever en face, c’est-à-dire, où se positionnent les attentes de Wilde. En revanche, dans la notion de subversion,un nouveau stade est proposé : le passage à l’acte de la contestation à la déstabilisation d’un ordre et d’une esthétique académique.

Le processus créateur chez Wilde nous apparaît cohérent dès le départ. Il se veut poète, certes, mais annonce à ses professeurs d’Oxford qu’il sera célèbre. Il conservera ce besoin viscéral de la parole vive qui enivre l’autre pour le rallier à ses causes. Wilde est un actif. Pragmatique.
Provoquer est certes son grand jeu, mais attaquer et changer en profondeur le monde par l’art, est plus proche du comportement wildien, nous l’avons aperçu. Pourtant, avant de faire partie de l’histoire de l’Art, l’esthétique de Wilde avait des assises. Des fondements philosophiques, et métaphysiques qui n’étaient pas toujours en opposition avec le réel. Pour ce, il faut accéder à la plupart des intuitions artistiques de l’auteur, et voir comment elles peuvent se constituer en Esthétique de la décadence ou de la provocation comme impulsion en faveur du beau.
Vous verrez chers amis, c’est assez fascinant…

Et il change vraiment la vie….

Texte intégral de Lou FERREIRA

Chez Lou. Photo Francine H.F

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Al Pacino (vers 1995)

J’ai beau me renseigner, je ne trouve pas de réponse à ma question : Où peut-on aller voir « SALOMAYBE » de Monsieur Al Pacino ?
Les prix se succèdent, les représentations ont eu un succès énorme outre-Atlantique; à Dublin les conférences avec Pacino sont sur Youtube et autres moteurs de recherches, Merlin Holland l’a rencontré il y a peu et ici, à Paris :

SILENCE.

Merci d’en informer Mademoiselle Lou qui admire le travail de Monsieur Pacino depuis bien longtemps, et davantage depuis que Wilde est devenu sa nouvelle passion :

Watch_Al_Pacino_Go_Crazy_Discuss_Oscar_Wilde_in_New_Wilde_Sa

Après cette courte vidéo, allez donc voir ce site : www.wildesalome.com

Certes, les années passent, mais rien ne vaut à mes yeux un travail créatif aussi intense.
A bientôt !

LOU.F

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Sorrel Smith : photo extraite du site / blog :beburlesque.com

Sorrel…

Je l’ai reçue avec son époux Massimiliano Mocchia Di Coggiola , lors d’un Salon Littéraire aux Gobelins juste avant leur mariage.
Impossible de l’oublier, sa beauté et sa très grande classe ne la rendaient pourtant pas prétentieuse : des yeux clairs et un teint clair comme je les aiment… Et une discrétion que j’avais remarquée évidemment.

Sorrel Smith . Photo extraite du site / blog : runninginheels.co.uk

Pourquoi ne pas avoir parlé d’elle ? Peut-être parce que j’étais obsédée par la fin du 19ème siècle et que cette belle jeune femme se promène dans un « entre-deux guerres » qu’elle habite et représente avec art et finesse.

Elle pose, elle peint, elle EST.

Massimiliano a bien de la chance…..Leurs talents sont nombreux et se conjuguent à merveille ! VENEZ PASSEZ DU BON TEMPS SUR CES DEUX SITES :

about_sorrel_smith.html

ET sorrel-smith-massimiliano-mocchia-di-coggiola

MERCI A EUX

Lou FERREIRA

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Bozena Nemcova ,Femme de lettres tchèque (Vienne 1820 – Prague 1862).

C’est en regardant un film sur les conditions d’existence de cette femme écrivain (ou écrivaine, je me moque de cette grammaire), que j’ai décidé de poursuivre mon chemin pour que l’on découvre (à commencer par moi !), cette femme merveilleuse qui a pu laisser des œuvres encore inconnues de la plupart d’entre nous. Son écriture s’est réalisée dans la maladie (un cancer semble t-il), une misère totale, (avec un mari alcoolique qui la méprisait). Elle a pu élever ses trois enfants (dont un fils qui mourra jeune).

Ce n’est pas du Zola, cela se passe dans les Années 1850 et voici le petit résumé que j’ai pu trouver sur divers sites* à propos de cette grande Dame :

 » Božena Němcová est née le 4 février 1820 à Vienne et décédée le 21 janvier 1862 à Prague. Elle est l’un des écrivains les plus influents de la Renaissance nationale tchèque. Elle est connue pour ses recueils de contes (Histoires et légendes de la nation) et(Contes et légendes slovaques), mais son œuvre la plus célèbre est le roman Grand-mère (Babička, 1855), connu de tous les Tchèques. (Les billets de 500 couronnes tchèques sont à son effigie).

Issue d’une famille pauvre, fille d’un cocher et d’une servante, tous deux au service de la duchesse de Sagan, elle eut toute sa vie des ennuis d’argent. Née Barbora Pankel à Vienne, elle passa son enfance au village de Ratibořice, auprès de sa grand-mère Magdalena Novotná, qui lui inspira plus tard son célèbre roman Grand-mère.

À l’âge de dix-sept ans, elle épousa Josef Neměc (1805-1879), un fonctionnaire d’état de quinze ans plus âgé qu’elle. Ils eurent quatre enfants. Avec ses amis les écrivains Václav Bolemír Nebeský et Karel Jaromír Erben, Božena Němcová fut une activiste inlassable du nationalisme tchèque, qui avait pour but la sécession du peuple tchèque du sein de l’Empire austro-hongrois, ce pour quoi elle subit les représailles politiques au lendemain du Printemps des peuples de 1848. Son mari, lui aussi patriote tchèque, perdit son poste, le couple perdant tout moyen de subsistance. Lui, se mit à boire.

Bozena Nemcova

Malgré ces difficultés, Božena Němcová parvint à achever Babička en 1854, le roman qui lui apporta la renommée littéraire. Elle y raconte l’enfance à la campagne d’une petite fille nommée Barunka (un diminutif de Barbora) en compagnie de sa grand-mère. Le livre s’inspire de la propre enfance de Němcová dans le village de Ratibořice, où elle vécut avec ses parents et sa grand-mère maternelle Magdalena Novotná. Le personnage de la grand-mère y montre un caractère foncièrement bon et optimiste. L’écriture repose sur un langage populaire mais non dénué de variété et de vivacité. Ce roman est l’un des plus lu de la littérature tchèque.

Božena Němcová mourut à Prague d’un cancer, alors qu’elle n’avait même pas quarante-deux ans. Ses restes reposent au cimetière de Vyšehrad.  »

Bozena Nemcova

Merci à ceux qui résisteront à la mélancolie en lisant « Grand-mère » de Dame Nemcova….

Sites qui l’évoquent : grand-mere-le-livre-de-bozena-nemcova-a-150-ans

ou bien : 93_bozena-nemcova

Et (en Anglais ): svu_2001.htm

(nécessairement : Bo%C5%BEena_N%C4%9Bmcov%C3%A1 dont je me suis grandement inspirée pour le résumé.). Merci.

LOU FERREIRA

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