Carl Hessmert – A Lady Playing the Spinet
Chers Amis,
Nos passions respectives promènent avec elles des rencontres espérées. Depuis la naissance des Salons Littéraires, des représentations théâtrales et du cercle esthétique wildien, j’ai souvent été touchée par des personnalités discrètes mais qui nourrissent leur propre existence de passions communes.
Ainsi, une femme solitaire, une italienne d’une culture impressionnante, Mademoiselle Salvioni m’écrit régulièrement et évoque Oscar Wilde comme peu savent le faire. Les Arts fin-de siècle n’ont aucun secret pour elle, les poètes se réveillent quand elle les se les réapproprie, et elle m’emmène en Italie où elle compte les jours pour nous rejoindre à Paris, tant cette ville l’émeut.
Mademoiselle Salvioni, me bouleverse avec ses lettres parce que je sais que cette romantique, mélancolique et secrète est emplie de cette juste lucidité : Le XIXème siècle est décidément le plus riche de tous…
Il y a quelques jours, elle m’a envoyé un poème de Vincenzo Cardarelli (1887 / 1959), poète romantique, décadent et solitaire lui aussi. Elle l’avait traduit, mais je considérais que la beauté des mots et du sens devait se dire et se lire en italien absolument :
Estiva
Distesa estate,
stagione dei densi climi
dei grandi mattini
dell’albe senza rumore
-ci si risveglia come in un acquario-
dei giorni identici, astrali,
stagione la meno dolente
d’oscuramenti e di crisi,
felicità degli spazi,
nessuna promessa terrena
può dare pace al mio cuore
quanto la certezza di sole
che dal tuo cielo trabocca,
stagione estrema, che cadi
prostrata in riposi enormi,
dai oro ai più vasti sogni,
stagione che porti la luce
a distendere il tempo
di là dai confini del giorno,
e sembri mettere a volte
nell’ordine che procede
qualche cadenza dell’indugio eterno.
E ora, in queste mattine
così stanche
che ho smesso di chiedere e di sperare,
e tutto il giardino è per me,
per il mio male sontuosamente,
penso agli amici che mai più rivedrò,
alle cose care che sono state,
alle amanti rifiutate,
ai miei giorni di sole…
Vincenzo CARDARELLI
Voici un lien pour lire quelques informations (en italien) sur ce poète à découvrir encore et encore :http://www.club.it/autori/grandi/vincenzo.cardarelli/
Merci de tout cœur à notre sœur d’âme,
LOU FERREIRA
Daniel Maclise – Madeline After Prayer
Je trouve ce poème et ce tableau vraiment très beaux, merci pour cette agréable découverte.