Photo extraite du site / blog : printwords.co.uk
Tout de même, il me semble difficile de nier mon attachement aux Doors. J’ai lu les poèmes de Morrison, écouté avec attention les paroles surréalistes de certains de ses textes troublants, et j’ai en plus très vite retenu qu’il aimait beaucoup Wilde, Rimbaud et Verlaine. Ca explique un peu (pas complètement) sa décision de mourir à Paris.
Il aimait les poètes français, la langue française et loin de son personnage du « roi Lézard », nous avons tous fini par comprendre qu’il était aussi cultivé que fou. Brillant.
ne me demandez pas quelle est ma définition du « fou ». Je parle simplement de cette folie qui perçoit, intuitionne derrière les « portes » se qui s’y joue de tragique et de réel aussi.
Peu avant de mourir il aurait exprimé ceci :
» « Mon corps me trahit. Le temps jusque-là suspendu a repris son cours. Je sens fléchir mes jambes et ma main n’est plus très sûre. Je ne me souviens plus des aléas du jour qui s’achève et je sens que mon visage se creuse, arborant les stigmates de l’angoisse qui me tord le ventre. Il me reste si peu de temps pour m’inventer une mort qui vaille la peine, que je vais devoir improviser. Je ne ressens aucune tristesse au moment de partir car cette vie de peu avait fini par me lasser. Lorsque la passion de faire vous a quitté, c’est le deuil de son miracle personnel qui commence. La mort, ma mort, approche à grandes enjambées, me passe, me dépasse et je trépasse. Vous parlerez bientôt de moi au passé, sans nostalgie de ce que j’ai été, sans compassion pour celui qui marchait, déjà invisible, à vos côtés. Je meurs, oui, mais d’une mort surnaturelle, une mort qui n’appartient qu’à moi et que je refuse de partager avec personne. Seul, je l’étais déjà depuis de longues années, piégé dans l’impasse des attachements irrésolus. » (Paris, Café de Flore, 22 mai 1971)
Article paru sur le site : jim%20morrison.html
Il y a des accents de « De Profundis » qui me paraissent authentiques, tout simplement…
Il y a toujours beaucoup à dire sur « The Doors » et sur Morrison en particulier.
Je vous conseille donc ce blog qui me parait complet et où vous pouvez à loisir vous promener pour y découvrir les influences de Morrison et la sensibilité d’un poète peu reconnu encore :
jim-morrison-la-legende.over-blog.com
Le Père Lachaise a ses deux artistes les plus visités : Wilde et Morrison. Beaucoup le savent déjà certes… Et qu’ils étaient d’origine irlandaise tous les deux également !
Lou
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